Accueil » Consommation de produits psychotropes et conduite
Consommation de produits psychotropes et conduite
Un produit psychotrope, c’est quoi ?
Selon l’Organisation Mondiale de Santé, une substance psychoactive est une substance qui, lorsqu’elle est ingérée ou administrée, altère les processus mentaux, comme les fonctions cognitives ou l’affect.
Il peut s’agir :
De substances légales de « grande consommation », comme le tabac, l’alcool ou les médicaments
De produits illicites, tels que les drogues : cannabis, amphétamines, ecstasy, cocaïne ou héroïne
Une substance psychoactive peut être d’origine naturelle ou synthétique
La consommation de produits altérant notre comportement comme l’alcool, les drogues ou certains médicaments engendre un accroissement du risque lors
de la conduite.
Les perturbateurs ou les hallucinogènes :
Influencent le fonctionnement cérébral, la perception et l’humeur.
Les dépresseurs :
diminuent le niveau d’éveil et l’activité cérébrale. Ils relaxent l’utilisateur qui est moins conscient
Les stimulants :
augmentent le niveau d’éveil et l’activité du cerveau et accélèrent le processus mental
Les effets de la consommation de produits psychotropes
Diminution de la vigilance, des réflexes et de la concentration
Somnolence, agitation, vertiges
Troubles de la perception
Les conséquences sur la conduite :
Augmentation du temps de réaction
Altération de la notion de conscience du danger et des obstacles
Augmentation du risque d’accident
L’alcool
En France, il est interdit de conduire avec un taux d’alcool dans le sang supérieur ou égal
à 0,5 g/L de sang ou 0,25 mg/L d’alcool par litre d’air expiré (ou 0,2 g/L de sang ou 0,10
mg/L d’alcool par litre d’air expiré pour un permis probatoire ou si vous êtes en situation d’apprentissage, si vous conduisez un véhicule de transport en commun ou si votre droit à conduire est limité aux véhicules équipés d’un éthylomètre anti-démarrage ou EAD).
Chaque verre consommé fait monter le taux d’alcool de 0,20 g à 0,25 g/L de sang en moyenne. Ce taux peut augmenter en fonction de l’état de santé, du degré de fatigue ou de stress, mais aussi du tabagisme ou simplement des caractéristiques physiques de la personne : pour les plus minces, chaque verre peut représenter un taux d’alcool de 0,30 g.
L’alcoolémie diminue de 0,1 g à 0,15 g par heure, selon un rythme qui varie sensiblement d’un individu à l’autre (poids, âge, sexe..).
Le seul remède pour éliminer l’alcool c’est le temps.
En cas d’infraction liée à la conduite sous emprise de la drogue ou de l’alcool, le Code de la route prévoit différentes sanctions :
Retrait de 6 points
Amende pouvant aller de 135 à 4500€
Suspension du permis de conduire
Peine de prison
Immobilisation du véhicule
La consommation de certains alcools et de drogue sur le lieu de travail peut également aboutir à des sanctions disciplinaires (avertissement, blâme, mise à pied, licenciement…)
Les médicaments
Certains médicaments peuvent être dangereux pour la conduite. Selon l’AFSSAPS, 10% des conducteurs impliqués dans un accident prenaient des médicaments psychotropes.
Certains médicaments d’usage courant comme les anti-inflammatoires,
anti-toux, anti-allergiques, anti-fièvre… vont avoir un impact sur la conduite.
En cas de prise d’un traitement et de nécessité de conduite :
Sur la boîte de médicaments, repérer la présence d’un des logos
Consulter la notice
Signaler à votre médecin ou à votre pharmacien que vous conduisez
Ne modifier pas votre traitement de vous-même
Informer votre médecin du travail en cas de traitement chronique
Le médecin du travail est à votre disposition pour conseiller, adapter le poste de travail, orienter le salarié vers un réseau de soins etc.
Le tout dans le respect du secret médical.
Numéros de téléphone et sites internet d’information :
Ecoute alcool : 0 811 91 30 30
Alcool info service : 0890 980 930 – www.alcool-info-service.fr
Drogues info service : 0 800 23 13 13 – www.drogues-infoservice.fr
Ecoute cannabis : 0 811 91 20 20
Tabac info service : 3989