Qu’est-ce que la désinsertion professionnelle ?

Accidents de vie, maladies d’origine non professionnelle, handicap… sont des évènements qui peuvent avoir des conséquences sur la capacité d’une personne à conserver son activité professionnelle de façon durable.

Par ailleurs, force est de constater qu’un nombre non négligeable de maladies professionnelles et d’accidents de travail continuent d’être reconnus chaque année en France. Ces derniers peuvent être également lourds de conséquences à la fois pour la personne concernée mais aussi pour son entreprise.

Si la situation perdure ou se dégrade davantage, cela peut conduire le médecin du travail à déclarer une inaptitude. Si elle n’est pas accompagnée, la personne concernée risque de s’éloigner définitivement du travail.

Désinsertion

Pour le salarié, cela peut se manifester par des difficultés à réaliser certains gestes ou certaines tâches, de la fatigabilité, des absences répétées, une démotivation, une dégradation de l’ambiance de travail et du collectif de travail, un isolement professionnel…

Pour l’employeur, les conséquences ne sont pas négligeables, la baisse de productivité va impacter les performances générales de l’entreprise. Ensuite, le coût des absences répétées, de la gestion des remplacements, des maladies professionnelles et des accidents de travail peut être colossal pour l’entreprise. La désinsertion professionnelle désigne donc le processus qui conduit à l’exclusion durable d’une personne de l’emploi en raison d’une altération de sa santé (Source : Anact).

Comment prévenir la désinsertion professionnelle ?

L’objectif de la prévention de la désinsertion professionnelle est d’agir sur les conditions de travail avant qu’il y ait des impacts sur la santé d’un travailleur. Cela passe notamment par des actions de prévention primaire des risques professionnels.

Pour les personnes dont la santé a été altérée (que l’origine professionnelle ou non) et qui rencontrent des difficultés au travail liées à leur état de santé ou à leur situation de handicap, il va s’agir d’identifier toutes les solutions qui peuvent être mises en place pour les accompagner.

Est de tout mettre en œuvre pour permettre à un travailleur :

– de conserver son emploi dans des conditions compatibles avec son état de santé
– de poursuivre sa carrière professionnelle en écartant la menace de perte d’emploi
– de réduire le risque de désinsertion professionnelle

Les moyens mis en place par Efficience Santé au Travail

La prévention de la désinsertion professionnelle commence dès la mise en place de démarches de prévention primaire sur lesquelles nos équipes peuvent accompagner les entreprises adhérentes (RPS, TMS, risque chimique, bruit…). Ce processus de prévention privilégie une détection précoce de tout facteur pouvant être à l’origine d’une désinsertion.

Le suivi individuel des salariés peut également permettre de détecter le risque d’une exclusion du milieu professionnel. La visite de mi-carrière a d’ailleurs été prévue en ce sens. 

Après un arrêt de travail, au moment de la reprise, certains salariés peuvent avoir des difficultés à reprendre leur emploi. Ainsi plusieurs actions spécifiques de prévention sont prévues :

Rendez-vous de liaison
– Visite de pré reprise
Visite de reprise
– Accompagnement social
– Accompagnement psychologique
– Aménagement de poste de travail
– Etc…

En fonction de chaque situation (que la personne soit en arrêt ou non, s’il y a des doutes quant à la faisabilité d’un retour au travail et dans le respect de son consentement), plusieurs dispositifs de prévention de la désinsertion professionnelle sont mobilisables : mise en place d’un essai encadré, étude ergonomique de poste, aménagement du temps de travail de façon transitoire ou définitive (mi-temps thérapeutique, invalidité…) projet de transition professionnelle, Convention de Rééducation Professionnelle en Entreprise,  demande de Reconnaissance de la Qualité de travailleur Handicapé (RQTH), formations…

Pour ce faire, Efficience Santé au Travail propose un accompagnement sur mesure et met au service de ses adhérents son équipe composée d’experts.  

Notre équipe d’experts (cellule PDP)

Qui peut mobiliser cette cellule ?

La cellule PDP peut être mobilisée par :
– Le médecin du travail en charge de son suivi individuel de santé au travail
– L’employeur, soucieux de la situation de son salarié et de l’impact que cela peut avoir sur son entreprise
– Le salarié, qui s’inquiète, en raison de son état de santé, de son avenir professionnel.

N.B : Le médecin traitant ou le médecin conseil peuvent signaler toute situation nécessitant un accompagnement en maintien en emploi en s’adressant au médecin du travail.

Comment saisir la cellule PDP ?

Que vous soyez directement impactés par ces éléments en tant qu’employeur ou salarié, n’hésitez pas à prendre contact directement avec votre Médecin du travail ou à solliciter la cellule de prévention de la désinsertion professionnelle (PDP) grâce à notre formulaire téléchargeable :

Les étapes clés de l’accompagnement proposé :

Recueil d’informations (salarié.e, entreprise, médecin du travail) et du consentement éclairé du / de la salarié.e
Echange pluridisciplinaire + élaboration d’un plan d’accompagnement
Mise en œuvre du plan d’accompagnement et mobilisation des ressources internes ou externes (partenaires
Suivi concerté
Prise en charge personnalisée

Pourquoi la saisir ?

Dans le cadre de ses obligations légales en matière de santé et de sécurité au travail, l’employeur doit prendre en compte les recommandations du médecin du travail concernant les mesures d’aménagement individuel des postes.
Lorsqu’un salarié est déclaré inapte à son poste, le licenciement pour inaptitude ne peut être envisagé qu’en l’absence de toute possibilité de reclassement.

Pour les salariés en situation de handicap, la loi impose une obligation permanente d’adaptation des postes, sous réserve que les efforts exigés de l’entreprise ne soient pas disproportionnés (article L 5213-6 du Code du travail).

Quelles solutions pour prévenir la désinsertion professionnelle ?

Aménagements techniques ou organisationnels : ajustements du poste de travail, des tâches ou des horaires pour répondre aux besoins du salarié.
Reclassement interne : affectation du salarié à un autre poste au sein de l’entreprise, compatible avec ses capacités.
Formation qualifiante : acquisition de compétences permettant un reclassement professionnel, qu’il soit interne ou externe.
Reclassement professionnel externe : une solution étudiée en concertation avec le salarié pour faciliter une transition professionnelle hors de l’entreprise.
Création d’entreprise : accompagnement du salarié dans un projet entrepreneurial.

Quel est le rôle du service de prévention et de santé au travail dans le maintien en emploi ?

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