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Alors que les vacances d’été battent leur plein, une question demeure encore taboue pour certains : faut-il vraiment prendre des vacances pour être efficace au travail ? La réponse est claire pour Christophe Nguyen, psychologue du travail et spécialiste de la prévention des risques psychosociaux : les vacances ne sont pas un luxe, mais une nécessité physiologique et psychologique.

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Couper pour mieux revenir : un enjeu de performance durable

Travailler sans interruption fragilise les ressources cognitives, émotionnelles et physiques des salariés. Sans véritable temps de repos, le risque de surmenage, voire de burn-out, augmente significativement.

À l’inverse, les périodes de congé permettent de restaurer ces ressources, d’améliorer la qualité de sommeil, de retrouver un équilibre émotionnel et de se reconnecter à ses besoins personnels.
Ce n’est donc pas seulement une question de bien-être individuel : c’est un enjeu collectif de performance durable et de prévention des troubles de santé mentale au travail.

Un rythme à repenser tout au long de l’année

Les « grandes vacances » d’été ne suffisent pas. Pour être réellement bénéfiques, les temps de récupération doivent être réguliers et adaptés. Christophe Nguyen recommande un rythme de repos toutes les 3 à 5 semaines, combiné à des coupures plus longues, comme deux semaines consécutives une fois dans l’année. C’est après environ 8 jours de repos que l’on observe un réel pic de régénération mentale.

La clé : anticiper, planifier, et intégrer les congés comme une composante à part entière de la gestion du temps de travail.

Des vacances qui ont du sens… selon le métier

Tous les métiers ne sollicitent pas les mêmes ressources, et toutes les vacances ne sont pas équivalentes.

L’enjeu est donc de choisir un type de repos adapté à la nature des efforts fournis dans le cadre professionnel.

  • Pour les professionnels en surcharge cognitive (cadres, enseignants, métiers intellectuels…), des vacances déconnectées, sans écran et centrées sur l’activité physique ou la nature sont particulièrement recommandées
  • À l’inverse, les travailleurs exposés à une fatigue physique importante (bâtiment, logistique, restauration…) auront davantage besoin de repos réparateur, avec des temps centrés sur le sommeil, la détente et le relâchement corporel.
OBJECTIF

Faire évoluer la culture du présentéisme

Encore trop souvent, ne pas prendre de vacances est valorisé dans certaines organisations. Cette vision est dépassée. Le présentéisme, perçu à tort comme un signe d’engagement, contribue à l’épuisement professionnel et nuit à la performance globale.

Des salariés bien reposés sont plus concentrés, plus efficaces, plus créatifs, et moins absents. Il est temps de changer le regard sur la prise de congés et d’en faire un véritable pilier de la qualité de vie et des conditions de travail.