Octobre Rose : Sensibilisation au dépistage et à la prévention du cancer du sein

Chaque mois d’octobre, Octobre Rose rappelle l’importance cruciale de la prévention et du dépistage du cancer du sein. Avec environ 62 000 nouveaux cas chaque année en France, cette pathologie demeure la première cause de mortalité par cancer chez la femme. Grâce à une détection précoce, 87 % des femmes diagnostiquées survivent à 5 ans, ce qui montre l’importance de la vigilance.

Le dépistage : un geste qui sauve

Le dépistage reste l’un des moyens les plus efficaces de détecter le cancer du sein à un stade précoce, permettant ainsi des traitements moins lourds et une meilleure guérison.

À partir de 50 ans, il est recommandé de réaliser une mammographie tous les deux ans.

Cependant, il est recommandé que toutes les femmes, dès 25 ans, consultent au moins une fois par an un professionnel de santé pour un examen clinique de leurs seins (observation et palpation) quel que soit leur niveau de risque. Cet examen peut être réalisé par un médecin généraliste, un gynécologue ou une sage-femme.

Un diagnostic précoce réduit non seulement la gravité des traitements, mais améliore aussi significativement les chances de guérison. Il est donc primordial de sensibiliser la population féminine à l’importance du dépistage régulier pour lutter efficacement contre le cancer du sein.

L’autopalpation : surveiller soi-même son corps

L’autopalpation, ou autosurveillance, est une méthode complémentaire simple et rapide permettant de détecter d’éventuelles anomalies. Cet auto-examen doit être réalisé une fois par mois, idéalement quelques jours après les règles. Voici les étapes à suivre :

– Observer visuellement ses seins devant un miroir, à la recherche de changements d’apparence comme une asymétrie, une déformation, ou une rougeur.

– Palper la poitrine en réalisant de petits cercles avec trois doigts à plat, de l’extérieur vers le centre du sein.

– Répéter l’examen en position debout, allongée, et avec les bras levés pour une meilleure couverture.

Bien que l’autopalpation soit une méthode utile pour détecter des anomalies potentielles, elle ne remplace pas les consultations médicales régulières ni les mammographies de dépistage.

Retrouvez ci-dessous une affiche de l’association Ruban Rose qui rappelle de manière simple les gestes à effectuer.

affiche_autopalpation_RubanRose.pdf

Les signes qui doivent alerter

Certaines anomalies doivent inciter à consulter rapidement un médecin. Voici les principaux symptômes à surveiller :

– La présence d’une boule ou d’une masse : selon l’Institut National du Cancer, une masse non douloureuse, dure et aux contours irréguliers est l’un des signes les plus courants du cancer du sein. Si une boule est détectée, seule une imagerie et une biopsie peuvent déterminer sa nature exacte.

– Une déformation du sein : tout changement dans la forme, le galbe ou la symétrie des seins doit être pris au sérieux. Des signes comme la présence de creux ou de fossettes peuvent être détectés devant un miroir.

– Un écoulement anormal du mamelon : un écoulement en dehors des périodes de grossesse ou d’allaitement est considéré comme anormal, surtout s’il est épais, coloré ou sanguinolent.

La présence de ganglions durs sous l’aisselle : des ganglions gonflés peuvent être le signe que le cancer s’est propagé aux ganglions lymphatiques.

– Un changement d’aspect du mamelon : une rétraction soudaine, des démangeaisons, ou des éruptions cutanées autour du mamelon peuvent signaler un problème.

– Des rougeurs sur la peau : l’apparition de rougeurs, souvent accompagnées d’un gonflement, peut être liée à un cancer du sein inflammatoire, une forme rare mais agressive de la maladie.

– Des modifications cutanées : une peau d’orange, un épaississement ou des lésions superficielles sont autant de signes qui nécessitent une surveillance médicale immédiate.

Les facteurs de risque du cancer du sein

Le cancer du sein est une maladie multifactorielle. 

– L’âge : Le risque de cancer du sein augmente avec l’âge, la majorité des cancers étant diagnostiqués après 50 ans.

– Les antécédents familiaux : Avoir un proche parent qui a souffert de cancer du sein peut augmenter le risque.

– Les mutations génétiques : Les mutations héréditaires des gènes BRCA1 et BRCA2 augmentent considérablement le risque.

– Les antécédents personnels : Les femmes ayant déjà eu un cancer du sein ont un risque accru de récidive.

Certains facteurs de risques liés aux habitudes de vie et comportements ont été identifiés comme jouant un rôle dans la survenue du cancer du sein. Ces derniers peuvent être contrôler en changeant nos habitudes.

Les facteurs de risque évitables :

L’alcool : Une consommation régulière d’alcool est associée à un risque accru de développer un cancer du sein. Retrouvez ici notre kit de prévention dédié.

Le tabac2 600 cas de cancer du sein seraient attribuables au tabagisme chez les femmes de 30 ans et plus. Retrouvez ici notre kit de prévention dédié.
– Le surpoids et l’obésité : Chez les femmes ménopausées, l’obésité est un facteur de risque majeur.
Le manque d’activité physique : L’inactivité physique peut contribuer à un risque accru de cancer du sein. Retrouvez ici notre kit de prévention dédié.
Une alimentation déséquilibrée caractérisée par une faible consommation de fruits, légumes, fibres alimentaires et produits laitiers, ainsi qu’une forte consommation de viandes rouges et transformées, augmente le risque de cancer du sein. Retrouvez ici notre kit de prévention dédié.

Conclusion

La prévention du cancer du sein repose avant tout sur une sensibilisation active et continue. Le dépistage régulier, associé à l’autosurveillance et à une meilleure connaissance des facteurs de risque, est un moyen efficace pour réduire la mortalité liée à cette maladie. Il est essentiel de rester vigilant et de consulter un professionnel de santé au moindre signe suspect.

 

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