Prévention du suicide : Agir ensemble

Le suicide, qu’est ce que c’est ?

La France présente l’un des taux de suicide les plus élevés d’Europe. C’est un enjeu de santé publique majeur, touchant des personnes de tous âges et milieux sociaux.

Chaque année, des milliers de vies sont perdues à cause du suicide, ce qui en fait une cause importante de mortalité évitable. Les stratégies de prévention en santé publique incluent la sensibilisation, la réduction de l’accès aux moyens de se suicider, la promotion de la santé mentale et l’amélioration de l’accès aux soins pour les personnes à risque.

Les symptômes qui doivent vous alerter

Les personnes ayant des pensées suicidaires laissent généralement plusieurs indices de leurs intentions (mots, comportements, émotions, etc.)

Si une personne de votre entourage présente un ensemble de signes suicidaires, si son attitude et son comportement changent faisant craindre une tentative de suicide, soyez vigilant.

 

1. Expression des idées et intentions suicidaire

Les messages verbalisés exprimant l’intention de se suicider peuvent être : directs ou indirects

 

2. Indices répétés de souffrance et de détresse psychologique

La personne en état de crise suicidaire peut être sujette à : 

– des symptômes physiques : fatigue, boulimie ou perte d’appétit, troubles du sommeil, etc.

– des symptômes psychiques : anxiété, tristesse, découragement, ennui, irritabilité, troubles de la mémoire.

– des difficultés professionnelles : tels que la perte d’investissement ou le surinvestissement, épuisement, burn-out, arrêts de travail à répétition.

– des problèmes relationnels : refus de contact, isolement social et familial, retrait.

 

3. Signes de passage à l’acte suicidaire imminent

Si la personne a mis de l’ordre dans ses affaires personnelles et paraît anormalement calme.

Si elle rationalise sa décision ou semble au contraire très émotive, troublée, agitée.

Si elle est sujette à la dépression, le désespoir, la douleur psychique.

Si l’expression de son mal-être est soit omniprésente, soit complètement absente.

Si elle a le sentiment d’avoir tout fait, tout essayé.

Si elle s’isole de manière anormale.

Crise suicidaire : Comment réagir et à qui s'adresser ?

La crise suicidaire est un état de trouble psychique aigu, caractérisé par la présence d’idées noires et d’une envie de suicide de plus en plus marquée et envahissante. La personne confrontée à ce moment de grande souffrance ne trouve pas en elle les ressources suffisantes pour le surmonter. Elle se sent dans une impasse et confrontée à une telle souffrance que la mort apparaît progressivement comme le seul moyen de trouver une issue à cet état de crise.

Si une personne de votre entourage manifeste une envie de suicide, essayez d’établir avec elle un lien et une relation de confiance. Adopter une attitude bienveillante d’écoute, de dialogue et d’accompagnement peut l’encourager à recourir aux réseaux d’aide et de soins.

Si vous, ou l’un de vos proches, êtes en détresse, n’hésitez pas à consulter et à réclamer aide et assistance.

En cas de risque de suicide avéré et imminent

Appelez le 15 ou le 112 si la personne a :

– des idées suicidaires envahissantes;

– planifié le passage à l’acte;

– accès à des moyens permettant de réaliser son suicide (médicaments, arme à feu).

Dans tous ces cas, une hospitalisation peut se révéler nécessaire.

Comment lutter contre le suicide ?

Journée mondiale de la prévention du suicide

La Journée mondiale de la prévention du suicide, célébrée le 10 septembre, a pour objectif de sensibiliser le public à l’importance de la prévention du suicide et de mobiliser les efforts à l’échelle mondiale. Elle vise à briser le silence autour du suicide, à encourager le dialogue sur la santé mentale et à réduire la stigmatisation associée. 

 

Cette journée permet également de promouvoir des actions concrètes, comme le soutien aux personnes en détresse, la formation des professionnels et la mise en place de politiques de prévention efficaces. En unissant les efforts des individus, des communautés et des organisations, elle contribue à sauver des vies.

Le numéro national de prévention du suicide

Ce numéro d’appel, le 3114, gratuit, accessible 24h/24 et 7j/7 en tout point du territoire national, permet la prise en charge des personnes ayant des idées suicidaires et de leur entourage, depuis les premières idées de mort jusqu’à la crise suicidaire.

 

Ce nouveau service proposé à l’ensemble de la population est assuré par des professionnels de soins, notamment des infirmiers ou psychologues, spécifiquement formés à des missions d’écoute, d’évaluation, d’orientation et d’intervention au sein de centres de réponse régionaux organisés par des établissements de santé. Ce numéro est également au service des professionnels de santé en recherche d’informations sur la prévention du suicide ou ayant besoin d’un avis spécialisé.

 

Le numéro national constitue une porte d’entrée vers l’ensemble des dispositifs d’aide psychologique et garantie une communication directe et efficace à destination des personnes suicidaires. Il offre une complémentarité de service par rapport aux lignes d’écoute associatives, car il permet une prise en charge par des professionnels du soin jusqu’à l’intervention d’urgence, en lien avec le SAMU.

La formation, au repérage à l'évaluation et à l'intervention de crise suicidaire

Cette formation a pour but d’intégrer dans les territoires des réseaux de personnes-relais, en leur donnant la capacité à repérer les personnes en souffrance et d’agir en lien avec les professionnels de la prise en charge.

 

Les formations s’adressent donc d’une part, à des personnes concernées par le mal-être des autres et capables d’entrer en relation avec elles, et d’autre part aux professionnels prenant en charge les personnes en souffrance : médecins généralistes ou psychiatres, psychologues, infirmiers, etc.

 

Trois rôles : 

  1. La sentinelle, qui est capable de repérer et d’orienter la personne (vers un évaluateur ou vers un intervenant de crise ou le SAMU) ;

  2. L’évaluateur, qui peut faire une évaluation clinique du potentiel suicidaire de la personne, et l’orienter vers le soin ou toute autre solution adaptée à ses besoins ;

  3. L’intervenant de crise, qui a une fonction d’évaluation clinique du potentiel suicidaire, mais qui possède aussi des connaissances spécifiques pour désamorcer une crise suicidaire, éviter un passage à l’acte et orienter la personne vers un accompagnement adapté.

 

La formation sentinelle s’adresse à des citoyens ou des professionnels non cliniciens, tandis que les deux autres formations, qui requièrent une intervention spécialisée, ciblent des professionnels de santé ou des psychologues travaillant de manière régulière en suicidologie.

 

Par ailleurs, les médecins généralistes constituent une cible particulière pour la sensibilisation à la prévention du suicide. C’est pourquoi le contenu d’une formation axée sur la dépression, intégrant le repérage et l’évaluation du risque suicidaire, a été finalisé en 2019 et intégré en 2020 dans les offres de développement professionnel continu.

Le dispositif de recontact VigilanS

Le dispositif VigilanS, créé en 2015, consiste en un système de recontact et d’alerte, organisé autour de la personne ayant fait une tentative de suicide, grâce à un réseau de professionnels de santé qui garderont le contact avec elle.

 

  • 75% des récidives ont lieu dans les 6 mois suivant une tentative de suicide.

  • La survenue d’une tentative de suicide multiplie par 20 le risque de tentative dans l’année suivante, et par 4 le risque de suicide ultérieur.

 

VigilanS constitue un véritable outil de suivi qui procède en trois étapes :

  1. À sa sortie de l’hôpital, le patient reçoit une carte avec le numéro de téléphone de VigilanS, qu’il peut contacter à tout moment afin de maintenir le dialogue ;

  2. Si la personne a déjà fait plus d’une tentative de suicide, les vigilanseurs la contactent par téléphone entre dix et vingt jours après sa sortie de l’hôpital pour s’informer de son état de santé. Si elle ne répond pas, le médecin traitant et le psychiatre sont contactés. Quant au patient, il reçoit une carte postale personnalisée ou un SMS chaque mois pendant quatre mois ;

  3. Au bout de 6 mois, toutes ces personnes sont rappelées pour une évaluation téléphonique détaillée de leur situation et de leur état de santé mentale. À la suite de cette évaluation, la veille est soit reconduite, soit terminée si elle est jugée superflue.

 

L’évaluation de Santé publique France de 2023 montre que le risque de réitération suicidaire est réduit de près de 40% pour les patients inclus dans VigilanS, comparativement à un groupe de patients non inclus dans ce dispositif.

Ensemble pour prévenir le suicide

La prévention du suicide est une responsabilité collective qui nécessite l’engagement de chacun. Que ce soit en offrant une oreille attentive, en sensibilisant notre entourage aux signes avant-coureurs, ou en soutenant les initiatives de santé mentale, chaque action compte pour sauver des vies. Lutter contre le silence et la stigmatisation est essentiel pour encourager ceux qui souffrent à demander de l’aide. Ensemble, nous pouvons créer un environnement plus bienveillant et solidaire où chacun se sent écouté et soutenu.

À l’approche de la Journée mondiale de la prévention du suicide, célébrée chaque année le 10 septembre, c’est l’occasion de renforcer nos efforts et de rappeler l’importance de cette cause. Cette journée est une opportunité pour réfléchir aux actions concrètes que nous pouvons entreprendre individuellement et collectivement, pour bâtir un monde où le suicide ne soit plus une option. Continuons d’œuvrer pour un futur plus serein et inclusif pour tous.

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Faire du sport : guide et conseils pratiques

Les bienfaits du sport pour la santé sont multiples : renforcer le coeur, maintenir le capital musculaire et osseux, mieux respirer… Lorsqu’on pratique une activité sportive, le corps sécrète des hormones telles que l’endorphine, la dopamine ou l’adrénaline qui permettent de réduire le stress, améliorer la qualité du sommeil, diminuer les douleurs et agir comme un antidépresseur, c’est donc avant tout une source de plaisir. Cependant, commencer ou recommencer un sport nécessite d’être vigilant. Quelques conseils pour pratiquer en toute sérénité.

Faire un bilan médical

Avant de commencer ou de reprendre une activité sportive, réaliser un bilan auprès de son médecin généraliste est indispensable. Il permet de connaître les contre-indications éventuelles (sport à éviter…), les bonnes pratiques à mettre en place selon les besoins de son métabolisme et de définir des objectifs atteignables.

Pourquoi voulez-vous faire du sport ?

Première question à se poser : quelle est votre motivation ? Maintenir sa forme physique, s’amuser, perdre du poids, galber mon corps, rencontrer des gens, faire de la compétition, avoir des sensations fortes… Connaître vos motivations vous permettra de choisir le sport le plus approprié pour y répondre.

Choisir un sport adapté

Le choix du sport est crucial. Le critère le plus important est de vous faire plaisir. 

Les activités peuvent être séparée en 2 catégories :

  • Sports cardiovasculaires : marche rapide, course à pied, vélo, natation, football, tennis, aviron, sports de combat, rugby…
  • Renforcement musculaire : musculation, crossfit, haltérophilie, gym en salle, pilates, yoga…

L’OMS recommande au moins 75 à 150 minutes d’activité d’intensité soutenue par semaine et idéalement 2 séances de renforcement musculaire. Avec une alternance de séances intenses et séances plus faciles.

Voici quelques questions à se poser pour choisir son sport :

Sport collectif ou individuel ?

Marche, natation, course à pied, gymnastique à la maison, vélo, ski de fond…

vs

Randonnée pédestre et cycliste en club, volley, basket, danse, tennis, golf…

Sport à l’extérieur ou à l’intérieur  ?

Football, base ball, golf, running, escalade

vs

Salle de sport, gym, stretching, pilates, yoga, natation…

En autonomie ou avec un coach 

Définir des objectifs et une routine sportive

Pour conserver votre motivation, vos objectifs ne doivent être ni trop ambitieux (gagner Rolland-Garros à la fin de l’année), ni pas assez (faire une pompe avant la fin de l’année). Il est donc indispensable de vous fixer des objectifs SMART :

S comme spécifique : votre objectif doit être précis. Par exemple : prendre un cours de yoga une fois par semaine, faire 10 minutes d’abdos tous les jours, courir 10 km dans un mois, perdre 2 kilos avant la fin du mois…

M comme mesurable : il est important de définir des indicateurs pour mesurer votre progression.  Vous pourrez ainsi évaluer vos progrès. Par exemple : nombre d’abdos réalisé en 10 minutes, nombre de kilomètres parcourus…

A comme atteignable : votre objectif doit représenter un challenge mais être réalisable pour vous.

R comme réaliste : vos objectifs doivent prendre en compte la réalité de votre vie quotidienne : vos contraintes, votre environnement, vos horaires, votre budget, le temps que vous pouvez y consacrer…

T comme temporel : donnez vous une deadline. Par exemple, faire la course Odyssea, réaliser un semi-marathon, être prêt pour disputer un tournoi

Idéalement, vous pouvez avoir un objectif à long terme et des objectifs intermédiaires.

Tenir un journal de bord

Une fois vos objectifs fixés, il convient de suivre votre progression et votre investissement. Il existe des applications ou des objets connectés pour le faire. Vous pouvez aussi inscrire vos entrainements sur le journal de bord hebdomadaire téléchargeable. Pour avoir une vision mensuelle de vos habitudes, télécharger et compléter le “tracker d’habitudes”.

Se procurer le bon équipement

Retrouvez un exemple de tracker pré-rempli en cliquant ici.

Quelque soit le sport, un équipement adapté est la clé. Renseignez-vous auprès de spécialistes pour acheter les bonnes chaussures, les vêtements adéquats, la bonne raquette…

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Lutter contre la sédentarité : Que faut-il mettre en place ?

La sédentarité touche aujourd’hui près de 95 % des adultes en France. Mais saviez-vous que passer plus de 7 heures par jour assis, au travail ou à la maison, augmente significativement le risque de maladies chroniques et réduit notre espérance de vie ? Face à cette menace silencieuse, il devient indispensable de mettre en place des stratégies efficaces pour lutter contre l’inactivité physique, et particulièrement en milieu professionnel.  

Qu'est-ce que la sédentarité ?

La sédentarité se définit par une absence de mouvement prolongée, caractérisée par une dépense énergétique très faible, inférieure ou égale à 1,5 MET (Metabolic Equivalent of Task). Concrètement, cela signifie passer la majeure partie de son temps éveillé en position assise ou allongée.   

Le MET* est une unité qui permet de quantifier la dépense énergétique associée à une activité. Par exemple, regarder la télévision correspond à environ 1 MET. En moyenne, les adultes français passent 12 heures par jour assis les jours travaillés et 9 heures les jours non travaillés.   

Parmi les activités sédentaires les plus courantes, on trouve le travail de bureau, regarder la télévision, jouer à des jeux vidéo et se déplacer en voiture. En entreprise, les longues heures passées devant un écran, en réunion ou en visioconférence accentuent ce phénomène.

Impacts de la sédentarité

Conséquences physiques

Selon l’observatoire national de l’activité physique et de la sédentarité, passer plus de 7 heures par jour en position assise peut doubler le risque de développer un diabète de type et multiplier de 2,5 le risque de maladies cardiovasculaires.   

Les recherches de l’ONAPS montrent également une augmentation significative des risques de certains cancers : 24 % pour le cancer du côlon, 32 % pour le cancer de l’endomètre et 21 % pour le cancer du poumon.   

En outre, les troubles musculosquelettiques, comme les lombalgies, sont souvent observés chez les personnes sédentaires.  

Conséquences mentales

La sédentarité n’affecte pas seulement le corps, mais aussi l’esprit. L’inactivité physique est associée à une augmentation des niveaux d’anxiété et de dépression.   

Le manque de mouvement et le temps passé devant les écrans contribuent à un sentiment général de fatigue et de malaise, qui impacte négativement la santé mentale des individus.   

Impacts sur la productivité et la performance au travail

Les habitudes sédentaires au travail peuvent entraîner un cercle vicieux : mauvaise santé des salariés, augmentation de l’absentéisme, désorganisation des équipes et dégradation du climat social.   

Ces conséquences peuvent gravement nuire à la qualité du travail et à la performance globale de l’entreprise, ainsi qu’à son image de marque.  

Enjeux économiques et sociaux

Selon le ministère des sports, l’inactivité physique coûte environ 17 milliards d’euros par an à la France, dont 14 milliards rien que pour les dépenses de santé !   

Lutter contre la sédentarité est donc non seulement une priorité pour la santé publique, mais aussi pour la santé économique.  

Solutions pour lutter contre la sédentarité

L’activité physique ne se réduit pas à la pratique sportive et à la compétition. Ce sont aussi les tâches ménagères, le bricolage et les activités de loisirs

Aménagements ergonomiques

Un environnement de travail bien conçu peut significativement réduire la sédentarité.   

L’investissement dans du mobilier actif, comme des bureaux assis/debout ou des sièges ballons, permet aux employés de varier leurs positions tout au long de la journée et de lutter contre l’inactivité.    

En Suède et au Danemark, par exemple, les plans de travail réglables sont devenus une norme légale.   

Intégration de l'activité physique dans la culture d'entreprise

Encourager les pauses actives, les réunions debout et les promenades pendant les pauses permet de créer un environnement dynamique et sain.    

Des initiatives comme “Bouge 30 !“, qui encourage 30 minutes d’activité physique quotidienne, peuvent être intégrées dans les politiques d’entreprise pour inciter les salariés à rester actifs.   

Organiser des séances d’étirements, de yoga ou de méditation aide également à améliorer la flexibilité et à réduire les risques de troubles musculo-squelettiques.   

Programmes de sensibilisation et de promotion de l'activité physique

Sensibiliser les employés aux effets néfastes de la sédentarité et aux bienfaits de l’activité physique est le premier pas.   

Des campagnes de communication internes, des ateliers de formation et des challenges sportifs permettent de motiver les salariés à bouger davantage.   

Mettre en place des compétitions amicales, des jeux d’entreprise ou des sondages pour comprendre les préférences sportives des employés peut rendre ces initiatives plus attrayantes et efficaces.

Exemples de bonnes pratiques

De nombreuses entreprises ont mis en place des mesures efficaces pour lutter contre la sédentarité. Voici quelques exemples :  

  • Mobilier actif : Des bureaux réglables en hauteur et des pédaliers sous les bureaux.
  • Espaces de réunion actifs : Des salles de réunion équipées de parcours sportifs ou des sessions de brainstorming debout. 
  • Programmes de remise en forme : Des sessions d’exercices pendant les pauses déjeuner, animées par des coachs professionnels. 
  • Signalétique motivante : Des affiches encourageant l’utilisation des escaliers plutôt que de l’ascenseur. 

La lutte contre la sédentarité est une démarche qui nécessite l’implication de toutes les parties prenantes : entreprises, salariés et institutions publiques et privées. En agissant ensemble, nous créerons un avenir où la sédentarité n’a plus sa place.

* Comment mesurer l'activité physique ?

L’activité physique peut être mesurée en équivalents métaboliques aussi appelés MET (valeur du niveau d’activité physique).

Un MET correspond à l’énergie dépensée en étant assis et au repos. La valeur en MET de l’activité et de l’exercice est calculée par rapport au repos.

Les valeurs en MET indiquent l’intensité d’une activité.

Une activité d’une valeur de 5 MET signifie que vous dépensez 5 fois l’énergie et les calories que vous dépenseriez en étant au repos

Exemple: marcher à une vitesse équivalente à 5 MET pendant 30 minutes: 5 METs x 30 min = 150 MET minutes

Recommandations de l’OMS = 600 à 1200 MET minutes par semaine

 

Classement des activités physiques par valeur de dépense énergétique

Inférieur à 3 METs

Intensité très faible

entre 3 et 5 METs

Intensité faible

entre 3 et 5 METs

Intensité moyenne

entre 5 et 7 METs

Intensité assez élevée

Supérieure à 9 METs

Intensité très élevée

Marche 4 km/h, Stretching, Yoga, Equitation (au pas), Bowling, jardinage, jeux de société, piano, billard…

Passer l’aspirateur, Cirer le parquet, Porter des charges jusqu’à 6 kg en montant les escaliers

Marche 6 km/h, Bicyclette à plat (moins de 16 km/h), Gym légère, Tennis de table, Golf, Volley-ball à 6 (hors compétition), Aquagym…

Porter des charges de 7 à 10 kg en montant les escaliers

Marche rapide 7 km/h ou en montée 5 km/h, Bicyclette à plat (16 à 20 km/h), Natation (brasse lente), Equitation (trot), Tennis en double (hors compétition), Patins à glace, patins à roulettes, Escrime…

Porter des charges de 11 à 22 kg en montant les escaliers

Trottinement (8 km/h), Natation (Crawl lent), Tennis en simple (hors compétition), Football, Corde à sauter rythme lent, Escalade, varappe…

Porter des charges de 22 à 33 kg en montant les escaliers

Course (11 km/h), Plongée sous-marine, Natation (papillon, autres nages rapides), Handball, Rugby, Squash, Judo…

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Violences sexistes et sexuelles : comment lutter contre ?

Les violences sexistes et sexuelles sont une réalité tragique et malheureusement répandue dans nos sociétés. Elles prennent de nombreuses formes, qu’elles soient physiques, verbales, psychologiques ou économiques, et touchent les femmes de manière disproportionnée. 

Pour y faire face, il est important de comprendre les mécanismes sous-jacents et de mettre en place des stratégies efficaces de prévention et d’intervention. Un processus fondamental, notamment dans le cadre professionnel où ces violences sont trop souvent banalisées ou ignorées. 

Une lutte nécessaire et urgente

Les violences sexistes et sexuelles sont des atteintes graves aux droits humains. Elles peuvent se manifester par des agressions physiques, des harcèlements, des discriminations fondées sur le genre, des viols, et des violences psychologiques. 

Ces violences ne se limitent pas à la sphère privée mais s’étendent également à la vie professionnelle, où elles impactent gravement la santé mentale et physique des victimes, ainsi que leur carrière.

Violences en entreprise : une réalité souvent occultée

Dans le milieu professionnel, les violences sexistes et sexuelles se manifestent par des comportements inappropriés, des propos déplacés, des agressions et du harcèlement sexuel. Une étude de IFOP a révélé que 20 % des femmes actives ont été confrontées à des situations de harcèlement sexuel au travail. Ces actes peuvent être perpétrés par des collègues, des supérieurs hiérarchiques ou même des clients.

Les conséquences pour les victimes sont lourdes : perte de confiance en soi, anxiété, dépression, isolement social et, souvent, des répercussions sur leur emploi. Dans certains cas, les victimes peuvent être contraintes de quitter leur emploi, entraînant des pertes financières et professionnelles considérables.

Lutter contre les violences en entreprise

Sensibilisation et formation : La prévention passe avant tout par la sensibilisation et la formation des employés et des dirigeants sur les questions de violences sexistes et sexuelles. Des sessions de formation régulières peuvent aider à reconnaître les signes de harcèlement et à adopter des comportements appropriés.

Politiques et procédures claires : Les entreprises doivent établir des politiques strictes contre les violences sexistes et sexuelles, incluant des procédures claires pour signaler et traiter les plaintes. Cela doit s’accompagner de la mise en place de canaux de communication sécurisés pour les victimes, leur permettant de signaler les abus sans crainte de représailles.

Soutien aux victimes : Il est indispensable de fournir un soutien psychologique et juridique aux victimes. Cela peut inclure des services de counseling, des aides juridiques et des mesures de protection contre les représailles. Les employeurs doivent également être prêts à offrir des aménagements temporaires ou permanents pour protéger les victimes, comme des changements de poste ou des horaires flexibles.

Sanctions strictes : Les auteurs de violences sexistes et sexuelles doivent être sanctionnés de manière appropriée. Cela peut inclure des avertissements, des suspensions, voire des licenciements en fonction de la gravité des actes. Une tolérance zéro envers de tels comportements envoie un message clair que ces actes ne seront pas acceptés.

Culture d’entreprise inclusive : Promouvoir une culture d’entreprise basée sur le respect et l’égalité est une mesure centrale. Les entreprises doivent valoriser la diversité et l’inclusion, et s’assurer que tous les employés se sentent en sécurité et respectés.

Le rôle de la législation et des initiatives gouvernementales

En France, des initiatives telles que le Grenelle des violences conjugales ont permis de renforcer les mesures de lutte contre les violences faites aux femmes. Le Plan Égalité 2023-2027 vise à poursuivre cette politique en mettant en place des mesures concrètes pour protéger les victimes et sanctionner les auteurs. Parmi ces mesures, la généralisation du bracelet anti-rapprochement et l’extension du téléphone grave danger sont des dispositifs importants pour assurer la sécurité des victimes.

De plus, des lois comme la loi ELAN et la loi du 28 décembre 2019 ont facilité la mise à l’abri des victimes et accéléré les procédures de protection. Ces mesures législatives, associées à une volonté politique forte, sont indispensables pour créer un environnement où les violences sexistes et sexuelles sont efficacement combattues.

 La lutte contre les violences sexistes et sexuelles, en particulier en milieu professionnel, nécessite une approche globale et coordonnée. Les entreprises, les gouvernements et la société civile doivent travailler ensemble pour sensibiliser, prévenir et sanctionner ces actes. 

En promouvant une culture de respect et d’égalité, nous pouvons espérer réduire ces violences et offrir un environnement plus sûr et plus équitable pour tous.

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Risques de l'exposition au soleil : quelles sont les conséquences des UV ?

L’exposition au soleil est une source vitale de vitamine D et offre de nombreux bienfaits pour notre santé mentale et physique. Cependant, une exposition excessive aux rayons ultraviolets (UV) peut engendrer des conséquences néfastes sur la santé. 

Il est indispensable de comprendre les risques associés à cette exposition et de prendre les précautions nécessaires pour se protéger.

Les risques de l'exposition au soleil

Les rayons UV du soleil sont divisés en trois types principaux : UVA, UVB et UVC. Les UVA pénètrent profondément dans la peau et sont responsables du vieillissement prématuré et de certains cancers de la peau

Les UVB affectent principalement la couche superficielle de la peau et sont la principale cause des coups de soleil ainsi que d’autres formes de cancer de la peau

Les UVC, bien que très dangereux, sont absorbés par la couche d’ozone et n’atteignent pas la surface terrestre.

Une exposition prolongée aux rayons UV peut ainsi entraîner plusieurs problèmes de santé :

  • Coup de soleil : Les coups de soleil sont une réaction inflammatoire aiguë causée par une exposition excessive aux UVB. Ils se manifestent par une rougeur, une douleur et, dans les cas graves, des cloques sur la peau.
  • Vieillissement prématuré : Les UVA pénètrent profondément dans la peau et endommagent les fibres de collagène et d’élastine, provoquant des rides, une perte d’élasticité et une pigmentation irrégulière.
  • Cancer de la peau : L’exposition excessive aux UV est le principal facteur de risque pour le développement des cancers de la peau, y compris le carcinome basocellulaire, le carcinome épidermoïde et le mélanome, ce dernier étant le plus mortel.
  • Problèmes oculaires : Les UV peuvent également endommager les yeux, causant des affections telles que la cataracte, la dégénérescence maculaire et la kératite, une inflammation douloureuse de la cornée.

Les précautions à prendre avant de s'exposer au soleil

Afin de minimiser les risques liés à l’exposition au soleil, il est essentiel de prendre certaines précautions :

  • Utiliser une protection solaire : Appliquer une crème solaire avec un indice de protection (SPF) d’au moins 30, qui protège contre les UVA et les UVB. Il est important de réappliquer la crème toutes les deux heures et après avoir nagé ou transpiré.
  • Porter des vêtements protecteurs : Les vêtements à manches longues, les chapeaux à larges bords et les lunettes de soleil avec protection UV peuvent fournir une barrière efficace contre les rayons UV.
  • Éviter le soleil aux heures de pointe : Les rayons UV sont les plus intenses entre 10h et 16h. Il est recommandé de limiter l’exposition au soleil durant cette période.
  • Chercher l’ombre : Se mettre à l’ombre autant que possible, surtout pendant les heures de pointe, peut réduire l’exposition aux UV.

L'impact des UV et les conséquences liées

Les effets des UV sur la peau et la santé générale sont cumulatifs et peuvent apparaître après des années d’exposition. En plus des effets immédiats comme les coups de soleil, l’exposition chronique aux UV peut entraîner des dommages à long terme.

  • Photovieillissement : Ce terme désigne les dommages cutanés causés par l’exposition chronique aux UV. Les signes incluent des rides profondes, une texture de peau rugueuse et une pigmentation irrégulière.
  • Immunosuppression : Les UV peuvent affaiblir le système immunitaire cutané, réduisant la capacité de la peau à se défendre contre les infections et augmentant le risque de cancer de la peau.
  • Carcinogenèse : Les UVB, en particulier, peuvent endommager l’ADN des cellules de la peau, entraînant des mutations génétiques qui peuvent provoquer le cancer de la peau. Le mélanome, bien que moins fréquent que les autres types de cancer de la peau, est particulièrement agressif et peut se propager rapidement à d’autres parties du corps.

En bref

En utilisant des protections solaires appropriées, en portant des vêtements protecteurs, en évitant le soleil aux heures de pointe et en recherchant l’ombre, il est possible de profiter des bienfaits du soleil tout en préservant sa santé.

Les campagnes de sensibilisation et les politiques de santé publique doivent continuer à promouvoir ces pratiques pour réduire l’incidence des maladies liées à l’exposition aux UV.

Sites utiles et documents de prévention

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Webinaire : SOLEIL et UV, comment prévenir les risques au travail et sur la plage ? RDV le 04 Juillet !

Le soleil, ami ou ennemi ? Le soleil est indispensable à la vie sur Terre. A petites doses, ses rayons nous sont tout à fait bénéfiques (synthèse de vitamine D, sensations de bien-être, etc.). Mais à trop s’y exposer, le soleil présente aussi des risques pour la santé, principalement pour notre peau et nos yeux.

A l’approche des beaux jours et des vacances d’été, prévenir les comportements à risques au soleil, s’avère un enjeu majeur en termes de santé publique !
Il ne faut pas négliger non plus les expositions professionnelles… Pourtant les risques sont bien là et leurs conséquences peuvent être très graves.

Pour vous accompagner dans la compréhension de ces enjeux et la prévention de ces risques, Efficience en partenariat avec l’association Sécurité Solaire, centre collaborateur de l’OMS, vous propose ce webinaire ce jeudi 4 juillet à 11h30 “SOLEIL et UV, comment prévenir les risques au travail et sur la plage ?”.

 

Au programme :
– Le rayonnement solaire
– Ses effets sur la santé
– Les conseils pratiques et les moyens de protection
– Les spécificités des expositions et protections professionnelles
– Des pistes d’action de prévention

 

Inscrivez-vous dès maintenant pour y participer :

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