67% des Français n’arrivent pas à décrocher de leur travail pendant leurs vacances, et le temps qu’ils y passent est significatif – environ 1700 heures par an selon l’INSEE. Simple moyen de subsistance pour certains, le travail peut pour d’autres contribuer à un véritable accomplissement. Mais il peut malheureusement être aussi à l’origine d’une souffrance mentale.

Certains chiffres sont alarmants, et tendent à remettre en question le proverbe “Le travail, c’est la santé”. Selon une étude menée par Opinion Way pour le cabinet Empreinte Humaine, le taux des travailleurs en détresse psychologique frôle les 50%. Fatalité, ou réel problème nécessitant une réorganisation du monde du travail ? Comment éviter la souffrance en entreprise ? Le point dans notre article

Une tendance alarmante

Si l’emploi peut avoir un effet protecteur sur la santé mentale, un cadre de travail médiocre peut la détériorer.

En France, la situation est particulièrement préoccupante : 1 actif sur 2 déclare souffrir au travail, dont 17% de manière sévère.

À l’échelle mondiale, près de 20% des travailleurs rapportent des souffrances similaires selon l’Organisation mondiale de la Santé. Ce phénomène s’est aggravé depuis la crise sanitaire.

Personne n’est à l’abri de se sentir mal au travail. Toutefois, selon Opinion Way, certaines personnes sont plus vulnérables que d’autres :
– Les profils junior, âgés de moins de 29 ans ;
– Les profils senior, âgés de 60 ans et plus.

Burn-out, bore-out, dépression, trouble mental, arrêt de travail à répétition, absentéisme, suicide… L’impact social du mal-être au travail est préoccupant et en constante augmentation. Quelles en sont les causes ?

Des facteurs de risque bien identifiés

Chaque collaborateur possède sa propre sensibilité, et il n’est pas à exclure que certains d’entre eux soient atteints de troubles mentaux. Toutefois, il existe de nombreux facteurs externes, directement imputables au cadre professionnel, qui génèrent une détresse mentale.

On les appelle les “risques psychosociaux” (ou RPS) ; les plus régulièrement documentés sont les suivants :
Des conditions de travail violentes ou anxiogènes : des conditions de travail dangereuses ou pénibles, une culture organisationnelle ou une hiérarchie trop directive, la violence, le harcèlement, la discrimination, l’intimidation, l’isolement. On peut également citer une charge de travail excessive, un sous-effectif, l’insécurité de l’emploi ou un salaire insuffisant ;
Une incohérence par rapport aux besoins de l’entreprise : sous-utilisation des compétences, périmètres mal définis ;
Un manque d’équilibre vie professionnelle/personnelle : un volume horaire excessif, des horaires rigides et incompatibles avec une vie sociale ou une vie de famille ;
Un manque de reconnaissance et d’intégration : le manque d’influence sur la prise de décision, la distribution des tâches ou une lourde charge de travail.

Employeurs : assurez une qualité de vie au travail à vos collaborateurs

Il y a d’une part ce que souhaitent les salariés, et d’autre part ce que vous pouvez faire dès à présent en tant qu’employeur.

D’après le baromètre 2023 « Santé des salariés et qualité de vie au travail » de Malakoff Humanis, les salariés éprouvent un intérêt grandissant pour garantir leur santé mentale sur leur lieu de travail. Ils s’attendent à : 

– Être accompagnés en cas de situation de fragilité (situations financières ou familiales compliquées etc.) ;

– Recevoir une aide psychologique ou une consultation d’un médecin si besoin ;

– Obtenir des conseils concrets pour mieux gérer leur stress et protéger leur santé mentale ;

– Bénéficier de ressources dédiées à la santé mentale, comme des podcasts ou des articles ;

– Bénéficier d’une assistance à la construction et au suivi d’un projet de soins.

En tant qu’employeur, vous vous devez garantir à vos équipes des conditions de travail assurant leur sécurité, tant physique que mentale. 

Dès aujourd’hui, vous pouvez prendre des initiatives pour améliorer la qualité de vie au travail, prévenir les risques psychosociaux et soutenir vos salariés les plus vulnérables :

Investissez dans des ressources : sur le plan économique mondial, la perte de productivité due à la dépression et l’anxiété coûterait près de 1000 milliards de dollars par an selon l’OMS. Un employé malheureux à son poste est susceptible de poser sa démission et de quitter votre entreprise. 

Allouez donc des budgets conséquents à la prévention des RPS. Par exemple, mettez en place des interventions individuelles, des ateliers de gestion de stress ou la possibilité de pratiquer une activité physique au sein même de vos locaux.

Créer un environnement sain et ouvert : mettez en place une politique zéro tolérance à l’égard des comportements nocifs. Vous pouvez organiser des discussions ouvertes et bienveillantes, et encourager vos collaborateurs à évoquer les problématiques qui les touchent. 

Pour ceux préférant la discrétion, facilitez-leur l’accès à l’information, comme les coordonnées d’un médecin ou de tout autre spécialiste de la santé mentale. Encouragez vos employés à participer aux prises de décision dans leur service, demandez leur avis et incitez-les à évoquer leurs idées.

Faites preuve de souplesse : proposez le télétravail, des horaires de travail moins rigides, des congés pour les rendez-vous médicaux et des réunions d’écoute pour le personnel.

Instaurez une stratégie de formation et de prévention en risques psychosociaux : en matière de santé mentale, tout manager doit être sensibilisé et formé. À terme, il doit être en mesure de percevoir la détresse émotionnelle de son équipe pour agir en conséquence. 

Soutien proposé par Efficience Santé au Travail

Efficience Santé au Travail accompagne ses entreprises adhérentes dans la prévention des risques psychosociaux (RPS) et le maintien de la santé mentale de leurs collaborateurs.

Grâce à un partenariat avec Crise-Up, une cellule de soutien psychologique est mise à disposition des salariés en détresse. Cette cellule offre un espace d’écoute confidentiel et des conseils adaptés pour faire face aux situations de stress intense ou de souffrance au travail.  

En complément, Efficience organise un webinaire dédié “Santé mentale au travail, et si on en parlait ?”, prévu le vendredi 18 octobre 2024 à 11h00, pour aborder la prévention des troubles psychiques. Ce webinaire sera animé par Valérie Leclair, psychologue du travail, et Natalène Auguste-Dormeuil, infirmière en santé au travail.

Par ailleurs, Efficience propose des modules e-learning et des ateliers de sensibilisation pour aider les entreprises à repérer les signes de détresse psychologique et à agir efficacement. En soutenant activement la santé mentale au travail, Efficience contribue à renforcer la motivation et le bien-être des collaborateurs.

Les solutions sur-mesure de Kerea

Kerea, filiale d’Efficience, apporte des solutions concrètes et personnalisées pour prévenir les risques psychosociaux et améliorer la qualité de vie au travail. Ses services incluent une ligne d’écoute psychologique dédiée, des permanences sur site et des actions spécifiques pour gérer des situations complexes. Kerea réalise également des audits RPS et propose des formations adaptées pour sensibiliser les entreprises à ces enjeux. Avec une approche sur-mesure, Kerea aide les entreprises à devenir des actrices engagées dans la protection de la santé mentale et à optimiser leur performance organisationnelle.

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