En 2023, les maladies cardio-neurovasculaires restent l’une des principales causes de décès en France. Elles sont la première cause de décès chez les femmes et la deuxième chez les hommes avec 140 000 à 145 000 décès par an. Chaque année, environ 350 000 personnes sont hospitalisées pour une maladie cardio-neurovasculaire aiguë, et plus de 3,5 millions de personnes vivent avec une maladie cardio-neurovasculaire en France. Ces données montrent que les maladies cardio-neurovasculaires représentent un enjeu majeur de santé publique, nécessitant des efforts continus en matière de prévention, de prise en charge et de recherche.

Or on peut prévenir de nombreuses maladies d’origine cardio-vasculaire. Chacun peut agir pour de meilleures habitudes de vie : arrêter le tabac, adopter une alimentation équilibrée, maintenir une activité physique régulière, réduire les comportements sédentaires, réduire sa consommation d’alcool, agir sur le stress ou encore réduire un surpoids.

La Journée mondiale du Cœur

La Journée Mondiale du Cœur, célébrée chaque année le 29 septembre, est une initiative mondiale organisée par la Fédération Mondiale du Cœur en collaboration avec l’Organisation Mondiale de la Santé (OMS). Cette journée vise à sensibiliser le public à l’importance de la santé cardiaque et à prévenir les maladies cardiovasculaires, qui restent la première cause de mortalité dans le monde.

Les objectifs de cette journée sont multiples : encourager la prévention, favoriser des comportements de santé sains (comme l’exercice physique, une alimentation équilibrée, et l’arrêt du tabac), et promouvoir un meilleur accès aux soins pour les personnes les plus à risque. À travers des campagnes de sensibilisation et des événements partout dans le monde, la Journée Mondiale du Cœur invite chacun à prendre des mesures concrètes pour protéger son cœur, celui de ses proches, et réduire ainsi le nombre de décès évitables.

Les maladies cardiovasculaires c’est quoi ?

Les maladies cardio-neurovasculaires regroupent un ensemble de pathologies qui touchent à la fois le système cardiovasculaire (cœur et vaisseaux sanguins) et le système nerveux (notamment les vaisseaux qui irriguent le cerveau). Ces maladies concernent principalement les problèmes de circulation sanguine qui affectent le cœur, le cerveau, et parfois d’autres organes.

Les maladies cardiovasculaires touchent le cœur et les vaisseaux sanguins qui le relient au reste du corps. Parmi les principales maladies, on retrouve :

– L’infarctus du myocarde (ou crise cardiaque) : dû à l’obstruction d’une artère qui irrigue le cœur, provoquant une souffrance du muscle cardiaque.

– L’insuffisance cardiaque : incapacité du cœur à pomper suffisamment de sang pour répondre aux besoins du corps.

– L’hypertension artérielle : élévation chronique de la pression sanguine, qui augmente les risques de complications comme les accidents vasculaires cérébraux (AVC) ou les crises cardiaques.

– Les maladies coronariennes : causées par le rétrécissement des artères qui irriguent le cœur, souvent liées à l’athérosclérose (dépôt de graisses sur les parois des vaisseaux sanguins).

Les maladies neurovasculaires

Les maladies neurovasculaires elles, concernent les troubles liés à la circulation sanguine dans le cerveau. Les plus courantes incluent :

– L’accident vasculaire cérébral (AVC) : il survient lorsqu’une artère du cerveau se bouche (AVC ischémique) ou se rompt (AVC hémorragique), privant une partie du cerveau de l’oxygène nécessaire à son bon fonctionnement.

– L’anévrisme cérébral : une dilatation anormale de la paroi d’un vaisseau sanguin dans le cerveau, qui peut se rompre et provoquer une hémorragie.

En chiffres

Première cause de mortalité chez les femmes

Les maladies cardiovasculaires sont devenues la première cause de mortalité chez les femmes*. Mais 8 accidents cardio-vasculaires sur 10 sont évitables par une prévention active avec un dépistage régulier des facteurs de risque pour optimiser les prises en charge.

Pourquoi ?

Face à l’arrêt cardiaque, les femmes sont victimes de préjugés et de différentes barrières selon la Fondation Française de Cardiologie :

– L’arrêt cardiaque est encore mal reconnu chez les femmes, il est plutôt attribué aux hommes. Pourtant, elles ont adopté le même mode de vie que leurs homologues masculins (tabac, alcool, stress, alimentation déséquilibrée, manque d’activité physique…), les exposant également au risque cardiovasculaire. De plus, la situation hormonale de certaines femmes peut davantage les mettre en danger face à l’accident cardiaque ;

– Certains témoins d’arrêt cardiaque évoquent la crainte de masser la poitrine d’une femme. D’autres personnes pensent, à tort, que les seins gênent le bon déroulé d’un massage cardiaque ;

– Comme leur espérance de vie reste plus élevée que celle des hommes, les femmes se retrouvent davantage seules à leur domicile en vieillissant. Cela augmente le risque de décès d’origine cardiaque sans témoin ;

– Bien qu’il existe des signes avant-coureurs de la maladie cardiaque, les femmes prêtent moins attention à leur santé (et à leurs symptômes) qu’à celle de leurs proches.

« Chez les femmes, les signes les plus fréquents sont une grosse fatigabilité à l’effort, un essoufflement et des signes digestifs, nausées et douleurs dans l’estomac, qui surviennent avant la forte douleur thoracique »

– indique le Pr Claire Mounier-Vehier, cofondatrice d’Agir pour le cœur des femmes, cardiologue et médecin vasculaire au centre hospitalier universitaire (CHU) de Lille.

Comment détecter les signes avant-coureurs ?

Formez-vous aux gestes qui sauvent :

Chez vous, au travail, dans la rue, si quelqu’un a un malaise ou s’effondre, inconscient… c’est peut-être un arrêt cardiaque. Il y a urgence ! Osez intervenir, votre rôle est essentiel, vous pouvez sauver une vie ! Être prêt quand le moment se présente permet d’agir avec sang-froid et efficacité.

Dans tous les cas :

– Appelez le 15 (SAMU)
– Décrivez la situation
– Répondez aux questions qui vous sont posées
– Donnez l’adresse précise (numéro, rue, code de l’immeuble, étage…)
– Ne raccrochez pas avant que votre interlocuteur ne vous le dise

Formation SST : Un atout clé pour les employeurs soucieux de la sécurité au travail

Kerea, organisme de formation certifié Qualiopi, propose des formations diplômantes en Sauveteur Secouriste du Travail (SST) initiale ainsi que des sessions de Sauveteur Secouriste du Travail (SST) MAC. Ces formations permettent à vos collaborateurs d’acquérir les bons réflexes pour intervenir en cas d’urgence au travail. Grâce à notre certification Qualiopi, les formations peuvent être financées pour tout ou partie par les OPCO, facilitant leur mise en place au sein de votre entreprise.

Prévenir les risques

Agir sur sa santé ! 

Agir sur son alimentation en se guidant sur la qualité nutritionnelle des aliments de tous les jours. Le Nutriscore, facilement identifiable et interprétable, est aujourd’hui apposé sur plus de 25% des aliments retrouvés en magasins. On peut aussi consulter et suivre les recommandations nutritionnelles, récemment mises à jour, qui sont accessibles sur le site www.mangerbouger.fr, ainsi que les repères de consommation d’alcool « maximum 2 verres par jour et pas tous les jours ».

Arrêter le tabac est bénéfique quelle que soit sa consommation. Un ancien fumeur verra son risque d’infarctus du myocarde se réduire dès les premiers jours et se rapprocher de celui d’un non-fumeur après 5 ans de cessation. Le nombre de fumeurs quotidiens a baissé de 1,6 million entre 2016 et 2018, grâce au remboursement des traitements de substitution nicotinique, aux actions des professionnels de santé et à l’opération nationale #MoisSansTabac, Mais un adulte sur 4 (parmi les 18-75 ans) est encore fumeur quotidien, et le renouvellement de l’opération nationale #MoisSansTabac viendra les soutenir s’ils désirent s’arrêter en 2019.

Maintenir une activité physique régulière (au moins 30 minutes d’activité physique par jour) réduit les risques de maladies cardio-vasculaires. Mais elle diminue aussi d’environ 30% les risques de décès ou de ré-hospitalisation chez les personnes ayant souffert d’un syndrome coronarien aigu (crise cardiaque). Pour les patients atteints de maladies chroniques, dont les maladies cardiovasculaires et le diabète, l’objectif est de développer l’activité physique adaptée et de renforcer sa prescription par les médecins.

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